Cordages et Poulie - Dessin Original de Jean-Pascal Duboil - JP-Artiste.com

Dessiner, c’est l’art de cultiver la patience !

Alors que notre société nous impose un rythme de plus en plus rapide, la patience est une vertu qui semble être en voie de disparition. Pourtant elle demeure essentielle tant dans notre quotidien que dans la réalisation de nos passions.

C’est au travers d’un dessin intitulé Cordages et Poulie, qui a représenté des dizaines d’heures de travail, que Jean-Pascal nous invite à découvrir comment le dessin, par sa nature minutieuse et exigeante, nous enseigne l’art de la patience.

Habitué à esquisser ses aquarelles, Jean-Pascal a cette fois troqué ses pinceaux et ses godets au profit d’une batterie de crayons et d’estompes. « Dans l’animation des ateliers d’aquarelle, j’accorde toujours un temps précieux au dessin. En dessinant Cordages et Poulie, j’ai voulu expérimenter la création sans vitesse ni précipitation avec la satisfaction de voir son sujet se révéler… petit à petit !».

Pourquoi choisir un sujet difficile ?

Des nœuds, un mat et sa poulie ainsi qu’un enchevêtrement de cordages ne représentent pas un sujet facile et accessible ! Pourquoi un tel choix ?
« Quitte à passer du temps sur un dessin autant que le jeu en vaille la chandelle ! En partant sur un sujet plus complexe, je sais que je vais sortir de ma zone de confort. Et les difficultés n’ont pas tardé avec le rendu du flou autour de la poulie et du mat. J’ai testé plusieurs techniques afin d’obtenir le meilleur effet ! », explique JP.

Construction du dessin Cordages et Poulie

Apprendre à observer son sujet

Avant de commencer à noircir la feuille, il est une étape à ne pas négliger : l’observation fine du sujet. « Que ce soit d’après une photo ou sur le motif, nous devons étudier notre sujet. Les contrastes, les différentes formes, la composition générale, les proportions, les ombres… Cette étape va conditionner la précision et le réalisme que nous souhaitons transmettre », explique Jean-Pascal.

S’appuyant sur une photo comme modèle, l’artiste sablais a segmenté sa feuille afin de travailler par zone. Mais pourquoi cette décomposition ? « En travaillant par zone, on esquive les erreurs de construction tout en évitant de trop se disperser. Grâce à un quadrillage initial, nous allons esquisser et surtout vérifier que nous respectons les proportions de notre sujet. »

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Prendre le temps d'observer et d'étudier son sujet !

S’obliger à faire des micro-pauses pour éviter les erreurs !

Lorsque l’on dessine, notre cerveau est très sollicité. Cela peut même être très fatigant. Il est donc nécessaire de faire des pauses régulières. « Je m’accorde toutes les 10-15 minutes, ce que j’appelle des micro-pauses en me levant et en détournant mon regard du sujet et de mon dessin. Lorsque je reviens afin de poursuivre, mon regard est neuf et plus critique. Je peux ainsi voir immédiatement mes erreurs et les rectifier aussitôt ! ».

S’accorder un temps pour soi

La réalisation du dessin Cordages et Poulie a nécessité près de 42 heures. « Ce temps incompressible pourrait rebuter voire décourager, mais il est au contraire une force de création et d’inspiration. Je savais en commençant que je ne finirai pas mon dessin en quelques jours. J’ai donc profité de chaque minute à dessiner sans aucune attente ni pression. Cela est devenu un rendez-vous créatif voire méditatif ! »

Faire rimer patience et endurance

La patience est souvent décrite comme une vertu car elle nécessite une certaine maîtrise de soi. Le dessin permet-il d’expérimenter cette qualité ? « Il est évident que le dessin tel que je me le représente nécessite une bonne dose de patience. Mais je rajouterai également de l’endurance car, nous devons tenir dans le temps et résister à la tentation de précipiter l’exécution du sujet, surtout lorsque l’on arrive à la fin ! »

Alors maintenant que la Poulie et les cordages sont en place sur la feuille, satisfait du résultat ?

« Je suis très critique envers moi-même et j’ai toujours un peu de mal à être content de moi. Je suis surtout satisfait d’être allé jusqu’au bout et si le résultat n’est pas parfait, il m’a permis de développer des astuces et des techniques qui me serviront dans un prochain dessin ! », conclut Jean-Pascal.

 

Matériel utilisé pour la réalisation du dessin Cordages et Poulie :

Crayons Faber Castell : 2H – H – HB – B – 2B – 5B – 6B – 10 B

Porte-mines :
Mitsubishi : 0.3 en B
Mitsubishi : 0.3 en HB
Mitsubishi : 0.7 en HB

Estompes Nyoni et H&B

Gommes plastiques et crayon gomme

Cordages et Poulie - Dessin original de Jean-Pascal Duboil
Cordages et Poulie - Dessin original de Jean-Pascal Duboil - Reproduction Interdite

5 qualités révélées par la pratique du dessin :

Le dessin, surtout lorsqu’il est réalisé avec un souci du détail et de la précision, est un processus qui peut prendre du temps. Il demande non seulement des compétences techniques, mais aussi une grande dose de patience. Voici quelques façons dont le dessin peut aider à développer cette qualité :

  1. Vivre le moment présent : Le dessin nous oblige à ralentir et à nous concentrer sur chaque étape du processus de création. Cela nous apprend à vivre et à apprécier le moment présent, en prenant le temps nécessaire pour faire les choses correctement plutôt que de chercher à obtenir des résultats immédiats.
  1. Développement de la minutie : La précision nécessaire pour le dessin réaliste requiert une attention minutieuse aux détails. Cette concentration intense sur une tâche à la fois nous apprend à être patient et à ne pas précipiter notre travail.
  1. Satisfaction progressive : Voir un dessin évoluer lentement, détail par détail, est une sensation de contentement et gratifiante. Chaque ajout, aussi petit soit-il, apporte un sentiment de réalisation et de progrès. Cette satisfaction progressive nous apprend à ne pas se précipiter et à apprécier les petites avancées tout autant que les grands accomplissements.
  1. Méditation active : Le dessin peut être une forme de méditation active. La concentration nécessaire pour dessiner nous permet de nous concentrer sur une seule tâche à la fois. Nous sommes très vite absorbés par notre sujet et un sentiment de calme est très vite ressenti.
  1. Tolérance à l’échec : Dans le dessin, tout comme dans la vie, nous rencontrons des défis et des échecs. Parfois, une ligne ne se trace pas comme prévu, ou une ombre n’est pas tout à fait juste. Le dessin nous apprend à accepter ces petits échecs, à être patients avec nous-mêmes et à continuer à essayer jusqu’à ce que nous obtenions le résultat souhaité.

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