Le secret de la réussite d’une aquarelle réaliste se situe bien souvent aux prémices de sa construction, dès les premiers coups de crayon.
Nous verrons dans cet article pourquoi de la maîtrise du dessin à l’aquarelle, les deux sont essentiels !
Pilier avec Delacroix de la peinture française du 19e siècle, Jean-Auguste Dominique Ingres affirmait haut et fort : « Le dessin est la probité de l’art. Rien ne peut être bien fait que dans la mesure où il est représenté avec exactitude ».
Le ton est donné ! Suivant l’orientation que l’on souhaite donner à notre œuvre, le dessin et ses bases demeurent essentiels voire incontournables. C’est particulièrement vrai lorsque l’on décide de composer une aquarelle.
Pourquoi l’aquarelle mérite-t-elle un soin particulier du dessin ?
L’aquarelle est l’une des techniques artistiques les plus difficiles car elle ne pardonne pas les erreurs. Alors si le démarrage ne part pas sur les bases d’un dessin bien équilibré et bien construit, il sera très compliqué de rectifier au moment de la mise en couleurs.
« L’une des compétences les plus importantes dans le dessin est la perspective. La perspective est la représentation de la profondeur et de l’espace sur une surface plane. Cela signifie qu’il faut savoir comment dessiner des objets dans une position à deux ou trois dimensions. C’est grâce à ces règles de la perspective que l’on va réussir à créer une illusion de profondeur. Par exemple, si vous dessinez un paysage urbain, la perspective est essentielle pour rendre les bâtiments crédibles et réalistes », explique Jean-Pascal.
La maîtrise du dessin va donner de l’assurance à l’artiste qui osera davantage composer des sujets de plus en plus complexes telles que des monuments d’architecture ou encore des paysages riches en détails.
Exercer son coup de crayon pour tendre vers le réalisme
En s’appropriant les bases du dessin, nous pouvons tendre vers toujours lus de réalisme. Le dessin est un art à part entière qui peut se suffire à lui-même.
Pour s’en convaincre, on peut prendre un sujet aussi simple qu’une poignée de cerises et tenter d’en offrir une reproduction réaliste et convaincante.
« Pour dessiner ces trois cerises, j’ai souhaité mettre l’accent sur la profondeur de champ. La première étape, après avoir dessiné le contour des cerises, fut de créer un effet de flou. Celui-ci a été possible grâce à l’estompe des traits afin de les rendre davantage suggestibles que visibles. La seconde étape a consisté à détailler au maximum la cerise du premier plan. Des coups de crayons plus fins ainsi que des contrastes plus élevés ont été nécessaires pour tenter d’obtenir ce rendu ! », conclut Jean-Pascal.
